[Table des matières]
Du côté des élèves
de Terminale S
Questions proposées aux élèves de Terminale S
1. Démontrer qu’il existe une infinité de triplets d’entiers naturels consécutifs, s’écrivant chacun comme somme de deux carrés.
2. Déterminer l’ensemble des fonctions f : R-→R, continues vérifiant pour tout (x,y) R2 tel
que x≠ y :

3. Soient ABC un triangle, G son centre de gravité et I le centre du cercle inscrit à ABC. On note a,b,c les longueurs respectives des côtés [BC],[CA] et [AB]. On suppose I ⁄ G. Montrer que (IG) est perpendiculaire à la bissectrice (IC)si et seulement si la moyenne arithmétique de a,b,c est égale à la moyenne harmonique de a et b. Qu’en est-il si I = G?
4. Soit M une matrice carrée de taille n à coefficients entiers inversible telle que M-1 est aussi à coefficients entiers. On note N le nombre de coefficients impairs de M.
a) Montrer que : n ≤ N ≤ n2 - n + 1.
b) Cet encadrement est-il optimal ?
Problème : combinatoire et probabilités
Soit n N \
. On note
n l’ensemble des permutations de
. On observe la position
initiale de n personnes rangées en ligne puis on effectue une permutation aléatoire de ces n
personnes. Pour k
, on note En,k l’événement ≪k des n- 1 paires de voisins initiaux
se retrouvent comme paires de voisins dans la disposition finale ≫. Soit A(n,k) le cardinal de En,k,
considéré comme le sous-ensemble de Ω =
n formé des permutations σ
n pour lesquelles
exactement k valeurs de i
sont telles que i et i + 1 sont consécutifs dans n’importe
quel ordre dans la liste σ(1),σ(2),…,σ(n). Le but de ce problème est de déterminer ℙ
et de
montrer que lim n→+∞ℙ
=
e-2.
La partie I présente des résultats préliminaires de combinatoire et d’analyse appliqués dans la partie II qui traite le problème proprement dit.
Dans tout le problème, on note pour m N* et l
,
l
, l’ensemble des parties de
de cardinal l.
1. Soient m, n, r des entiers naturels. Démontrer la formule dite de Vandermonde :

2. Soient n, p N*. On note
p,n l’ensemble des applications strictement croissantes de
dans
et
p,n l’ensemble des (x1,…,xp)
p tels que x
1 + x2 +
+ xp = n.
a) Montrer que card =
.
b) Établir une bijection de p,n dans
p-1,n-1 et en déduire que card
=
.
3. Cette question propose un résultat fondé sur le principe d’inclusion-exclusion. Soit E un
ensemble de cardinal N N*. On suppose les éléments de E classés selon r propriétés notées
α1 , … , αr . Soit B ⊂
; on note N(B) le nombre d’éléments de E vérifiant les propriétés αj
pour j
B. Si B = ∅, N(∅) = N ; on pose pour tout l
:
sl = N(B). De façon plus détaillée on a :

Pour B ⊂ , on note ν(B) le nombre d’éléments de E vérifiant les propriétés αj
pour j
B et aucune des propriétés αj pour j
B =
\ B. Pour l
, on
pose :
eℓ = ![]() |
Remarquer que el est le nombre d’éléments de E vérifiant exactement l des propriétés α1,…,αr et démontrer que
![]() | (*) |
Ind. Considérer x E et étudier combien de fois est compté x dans le membre de droite de
(*) selon le nombre de propriétés α1,…,αr qu’il vérifie exactement. On remarquera
que :
=
.
4. a) Montrer que pour tout x R et tout n
N,

b) Montrer que : ∀n N, ∀x
R, |Rn(x)|≤
⋅
c) En déduire que pour tout x R, ex = limn→+∞
⋅
5. k
N étant une suite réelle, on s’intéresse à la série de terme général uk, c’est-à-dire à la
suite n
uk. On dit que la série de terme général uk converge si et seulement si la suite
n
uk converge ; dans ce cas, la limite de cette suite est appelée somme de la série et notée
uk .
Soit (ak ) une suite d’applications de N dans R. On suppose que pour tout k N, la suite n
ak(n)
converge et a pour limite λk et qu’il existe α : N-→R+, telle que :
- ∀k
N , ∀n
N, |ak(n)|≤ α(k),
- la série de terme général α(k) converge,
a)
∙ Montrer que pour tout n N, la série de terme général
k
N est convergente.
On note S(n) = limN→+∞ak(n) =
ak(n), la somme de cette série.
∙ Montrer que la série de terme général λk est convergente.
b) Montrer que limn→+∞S(n) = λk, autrement dit que :
limn→+∞![]() ![]() |
Ind. Considérer n0 N tel que ∀k > n0,
α(k) <
et remarquer que :
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
On reprend la question posée dans l’introduction ainsi que les notations. Pour i , on
note Ai l’ensemble des σ
n tels que i et i + 1 sont deux termes consécutifs dans n’importe quel
ordre dans la liste σ(1),σ(2),…,σ(n) et l’on pose :
si = card
et l’on convient que s0 = n!.
1. Montrer en appliquant I-3 que :

2. Cette question a pour but de déterminer si.
a) Soit B
i (
) où i
. On appelle composante de B tout sous-ensemble de B formé d’entiers
consécutifs maximal7
pour l’inclusion. On suppose que B possède c composantes. Montrer que :

b) Pour m, i, c N tels que n ≥ m ≥ i ≥ c, on note u(m,i,c) le nombre de sous-ensembles B de
de cardinal i ayant c composantes. Montrer que :

3. Soient m, i, c N* tels que n ≥ m ≥ i ≥ c.
a) ∙ Montrer que tout B i
ayant c composantes est déterminé par la donnée du
(2c + 1)-uplet d’entiers naturels (j0,i1,j1,i2,j2,…,ic,jc) où i1,i2,…,ic sont les cardinaux des
composantes de B dans l’ordre où on les trouve, où pour l
, jl est le nombre d’entiers
séparant les composantes de B de rang l et l + 1, j0 est le nombre d’éléments de
strictement inférieur à minB et jc est le nombre d’éléments de
strictement supérieurs à
maxB.
∙ Vérifier que, ∀l , il > 0 et i1 +
+ il = i, que j0 ≥ 0, jc ≥ 0 et que
∀l
, jl > 0 et j0 + j1 +
+ jc = m - i
b) En déduire en appliquant I-2 que u(m,i,c) = .
c) Montrer alors que :
![n∑-1[ ( ) ∑i ( )( ) ]
A(n,k) = (- 1)i- k i i- 1 n- i 2c(n- i)! .
i=k k c=1 i- c c](/numeros/RMS130-4/RMS130-41024x.png)
4. On se propose de déterminer limn→+∞ℙ. Soit i
N tel que i ≥ k. On pose :
a) Vérifier que ℙ =
=
aik(n).
b) Montrer que |ai,k(n)|≤2i
, puis que |ai,k(n)|≤
⋅
c) Montrer que limn→+∞aik(n) = (-1)i-k
⋅
d) En appliquant I-5, montrer que limn→+∞ =
.
e) En déduire que :

5. Soit Xn la variable aléatoire indiquant le nombre de paires de personnes
initialement voisines qui demeurent voisines après une perturbation aléatoire. On a
montré8 en
4.e) que lim n→+∞ℙ =
e-2⋅
a) Calculer E(Xn), l’espérance de Xn.
Solution de la question 2 proposée dans la RMS 129-1
Texte de la question 2. Soient a et b deux réels tels que a < b et f : [a,b]-→R, une fonction
continue sur [a, b] et dérivable sur telle que f(a) = f(b) = 0.
Montrer que pour tout réel r, il existe c tel que fʹ(c) = r
2.
Solution. Soient r R et F : [a,b]-→R, x
f(t)d t, la primitive de f nulle en a et
g : [a, b]-→ R , x
e-rF(x)f(x).
- les hypothèses sur f assurent que g est continue sur [a,b] et dérivable sur
.
- g(a) = g(b) = 0 car f(a) = f(b) = 0.
La fonction g vérifiant les hypothèses du théorème de Rolle, il existe c tel que gʹ(c) = 0.
Or,
∀x ![]() ![]() ![]() |
donc gʹ(c) = 0 si et seulement si fʹ(c) = r2.
Ainsi, pour tout r R, il existe c
tel que fʹ(c) = r
2.
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