a) Montrer que, pour toute fonction f de N* dans R, ∀n N*,M(k)(f)(n) f(1).
b) Montrer que, si f est polynomiale, il en est de même de M(f).
Solution de Mohamed Houkari
a) Fixons n N*. Pour toute application f : N*→ et tout n N*, on a
On note A = et u l’endomorphisme de n canoniquement associé à
A. L’endomorphisme u est alors diagonalisable (car A est triangulaire inférieure et compte n valeurs
propres distinctes).
On pose e = et H l’hyperplan engendré par les vecteurs , , ..., ,
c’est-à-dire les (n - 1) derniers vecteurs de la base canonique de n.
On a alors les faits suivants :
- n = ⋅ e ⊕ H
- e est vecteur propre de u pour la valeur propre 1
- H est stable par u et l’endomorphisme induit par u sur H a pour valeurs propres
, ,…,.
Soit une application f : N* → et un entier n N*. On pose X = et on écrit
avec XH H. Alors,
Or uk (XH ) 0 puisque l’induit par u sur H est diagonalisable à valeurs propres dans
]-1 , 1[.
Ainsi, uk (X) f(1)e, donc, pour ce qui est de sa n-ième composante :
b) Par linéarité, il suffit de montrer que, pour tout k N, l’application M(fk) associée à fk : n nk est polynomiale. Fixons k N. On a :
La question fait directement référence à un résultat classique concernant les sommes de puissances d’entiers consécutifs. L’endomorphisme
a pour image k [X] et pour noyau 0[X], ce qui montre qu’il existe un unique Qk k+1[X]
vérifiant Qk (0) = 0 et Δ(Qk) = (X + 1)k.
Ainsi
Or Qk (0) = 0, donc est une expression polynomiale en n.
Ainsi, pour tout k N, l’application M(fk) est polynomiale, ce qui démontre le résultat
voulu.
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