Solution de Moubinool Omarjee
galement résolu par ric Pité, Ivan Gozard et Abdelkader Daouia qui interprètent les degrés des polynômes minimaux comme le rang de la famille des puissances de A et qui montrent que le rang est invariant par extension de corps (grâce à la décomposition matricielle PJrQ). La solution qui suit est quasiment identique à celles de Christophe Jan, David Alexander, Colas Bardavid, Laurent Dietrich et Simon Billouet, et enfin François Capacès. Nguyên Hai Châu nous a transmis les deux points de vue (arguments élémentaires qui suivent et arguments de rang).
Par convention, les polynômes minimaux sont unitaires (c’est-à-dire à coefficients dominants valant 1). Notons respectivement μR et μC les polynômes minimaux de A sur R et C. On va montrer l’identité μR = μC. Vu la convention sur les coefficients dominants, il suffit de prouver que μR et μC se divisent mutuellement.
∙ Prouvons que μC|μR. Cela est clair en examinant μR comme un polynôme à coefficients complexes annulant A.
∙ Prouvons que μR|μC.
Méthode 1. Pour cela, on écrit μC = P + iQ avec P et Q à coefficients réels. Comme μC est supposé unitaire, le polynôme Q n’a pu hériter du coefficient dominant, ce qui implique l’inégalité deg(Q) < deg (μC). Par ailleurs, on a 0 = μC(A) = P(A) + iQ(A). Comme A est à coefficients réels, cela donne P(A) = Q(A) = 0. Mais l’inégalité deg(Q) < deg(μC) force Q à être nul. Autrement dit, μC = P + i0 = P est à coefficients réels. Cela prouve que μR divise μC.
Méthode 2. L’argument de Colas Bardavid repose sur la remarque suivante : on montre l’égalité
μC (A) = 0 (car A est à coefficients réels), ce qui implique que μC|μC. Or par égalité
des degrés, on obtient μC = μC, c’est-à-dire que μC est à coefficients réels et donc
μR |μC .
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