Résolu par C. Jan, F. Capacès, E. Moulinier et L. Ponton.
On commence par le cas où a ∧ b = 1. Quitte à décaler les indices, on suppose que xn = yn pour tout n [[0, a + b - 2]]. Montrons que xa+b-1 = ya+b-1. L’idée : dans l’ensemble A = [[0, a + b - 1]], on part de l’indice i0 = a + b - 1 et on se déplace en retranchant des a et en ajoutant des b successivement jusqu’à retomber sur i0. Définissons la fonction f : A → A par
On définit alors une suite d’indices : i0 = a + b- 1 et, pour tout n N, in+1 = f(in). Comme f est une permutation, elle est d’ordre fini, donc il existe un plus petit p N* tel que i0 = ip. On a alors i1 , ..., ip-1 [[0,a + b- 2]]. Pour tout n tel que in,in+1 [[0,a + b- 2]], on a par hypothèse xin = yin et xin+1 = yin+1 ; de plus, si in ≥ a alors in+1 = in - a donc xin = xin+1, tandis que si in < a alors in+1 = in + b donc yin = yin+1. Dans les deux cas, on aboutit à xin = xin+1 = yin = yin+1. On a donc prouvé que xi1 = ... = xip-1 = yi1 = ... = yip-1.
Pour i0 = a + b - 1, on a i1 = i0 - a donc xa+b-1 = xi1. Pour ip = a + b - 1, on a ip-1 = f-1 (ip ) = ip - b donc yip-1 = ya+b-1. On obtient donc
xa+b-1 | = xi1 = = xip-1 | ||
= yi1 = = yip-1 = ya+b-1. |
Ainsi on a prouvé que xa+b-1 = ya+b-1. En réitérant le raisonnement (après avoir décalé tous les indices de 1), on montre ensuite que xa+b = ya+b, etc, par récurrence xn = yn pour tout n ≥ a + b - 1.
En raisonnant de même avec les suites (x-n)nZ et (y-n)nZ, on montre également que xn = yn pour tout n < 0. Finalement, les deux suites sont égales.
Dans le cas où d = a∧b > 1, on pose a = daʹ, b = dbʹ (avec aʹ∧bʹ = 1) et on raisonne avec les d
paires de sous-suites ur = (xnd+r)nZ et vr = (ynd+r)nZ, 0 ≤ r < d. Pour chaque valeur de r,
les suites ur et vr sont aʹ-périodique et bʹ-périodique respectivement, et coïncident sur une plage de
aʹ + bʹ - 1 termes consécutifs. D’après le premier cas, elles sont égales. Ceci est valable pour tout
r, donc (xn ) = (yn).
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