161. a) Soit A une partie de Rn. Soit x dans l’enveloppe convexe de A. Montrer que x peut s’écrire comme combinaison convexe d’une famille de n + 1 points de A.

b) On munit R n de sa structure euclidienne standard. Soit T une partie de la boule unité fermée, et x un point de l’enveloppe convexe de T . Montrer que pour tout k ∈ N* il existe une liste (x1 , , xk ) ∈ Tk telle que ∥
∥∥x -1k∑k

i=1xi∥
∥∥1√k-

Ind. Introduire des points deux à deux distincts y1,,yp de T et des réels positifs λ1,p tels que x = p
∑
i=1λiyi et 1 =  p
∑
i=1λi, puis considérer une variable aléatoire X telle que P(X = yi ) = λi pour tout i ∈ [[1,p]].

a) L’enveloppe convexe de A est constituée de toutes les combinaisons convexes de points de A, c’est-à-dire de tous les vecteurs de la forme ∑p

i=1λixi où les λi sont positifs et de somme 1, et les xi sont dans A. Pour montrer le résultat demandé, il suffit de vérifier que toute combinaison convexe de p n + 2 vecteurs est encore combinaison convexe de p - 1 vecteurs.

Supposons donc que x =  p
∑
i=1λixi où les xi sont dans A, les λi sont positifs et de somme 1 et p n + 2. Si l’un des λi est nul, alors la question est résolue. Dans la suite, on supposera que tous les λi sont strictement positifs.

Soit L l’ensemble des p-uplets (μ12,p) tels que ∑p

i=1μixi = 0. L est un espace vectoriel, noyau d’une application linéaire à valeurs dans Rn, donc la dimension de L est supérieure ou égale à p - n 2. Donc il existe un élément non nul de L qui est de plus dans l’hyperplan ∑p

 i=1μi = 0. On dispose donc d’une relation de liaison

 p                    p
∑  μixi = 0 telleque  ∑  μi = 0.
 i=1                  i=1
Alors pour tout t ∈ R, on a x =  p
∑
i=1(λi + i)xi. Pour tout t ∈ R on a p
∑
i=1(λi + i) = 1 et pour t assez petit, chaque λi + i reste strictement positif. On choisit alors un t limite , plus petit (en valeur absolue) pour lequel il existe i tel que λi + i = 0. Pour un tel t, chaque λi + i est positif, l’un est nul. Donc x est combinaison convexe d’au plus p - 1 vecteurs.

b) Commençons par le cas où k = 1. On écrit comme suggéré x = ∑p

i=1λiyi, et on considère donc une variable aléatoire X définie sur un univers fini Ω, à valeurs dans {y1,,yp} et dont la loi est caractérisée par P(X = yi) = λi pour tout i ∈ [[1,p]]. Alors x = E(X). Comme X1, on a alors

(   )   (                   )               (     )
E∥x-X ∥2 = E ∥x∥2 +∥X ∥2 - 2⟨x,X ⟩ ≤ ∥x∥2 + 1- 2E ⟨x,X ⟩ .
Mais, par la formule de l’espérance, on a E(x,X) = x,E(X)= x2, donc
 (        )
E ∥x- X ∥2 ≤ 1 - ∥x∥2.
Donc il existe ω ∈ Ω tel que x - X(ω)2 1 -∥x2 1. C’est le résultat recherché pour k = 1.

Pour k quelconque, on considère des variables aléatoires X1,,Xk, mutuellement indépendantes et de même loi que X ; on pose alors Y k = 1
k k
∑
i=1Xi. On a encore E(Y k) = x. En développant comme ci-dessus, on obtient maintenant :

  (       2)   (       )     2
E ∥x - Yk∥  = E ⟨Yk,Yk⟩ - ∥x∥ .

Or, E(Y k,Y k) = k12∑

 i,jE(Xi,Xj) ; et E(Xi,Xi) = E(Xi2) 1 tandis que, par indépendance, E(Xi,Xj) = E(Xi),E(Xj)= x2 si ij. Il vient alors

                   2
E(∥x - Yk∥2) ≤ k- + k---k∥x∥2 - ∥x∥2 = 1-- 1∥x∥2.
             k2    k2               k   k
On conclut alors de la même façon que pour k = 1.
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