Solution de François Capacès
En prenant pour et , on obtient qui admet
exactement zéros sur .
On va démontrer que si admet un nombre fini de zéros sur , alors .
On a vu plus haut qu’il n’est pas possible de faire mieux. Nous utiliserons le fait que, pour
tout polynôme trigonométrique P de degré inférieur ou égal à k, on a fP = 0,
résultat qui s’établit sans difficulté grâce à la convergence normale de la série définissant
f.
On considère les zéros de qui s’accompagnent d’un changement de signe ; ce qui est loisible puisque les zéros de f sont en nombre fini et donc que le signe de la fonction est constant à gauche et à droite du zéro. La fonction est paire, donc ces zéros sont non nuls et différents de pour des raisons de périodicité. Soit les zéros strictement positifs (avec changement de signe). Les fonctions
s’annulent en et en changeant de signe et ne s’annulent pas ailleurs sur .
De ce fait la fonction est un polynôme trigonométrique de degré inférieur ou
égal à qui s’annule en changeant de signe en même temps que . En particulier est de
signe constant sur .
De plus et (pour des raisons de convergence normale) sont continues, donc est non
nulle, n’est pas orthogonale à donc . Cela veut dire que le nombre de zéros
avec changement de signe de est Donc on a, à plus forte raison,
.
L’auteur de la solution nous signale que l’exercice est déjà paru dans le volume 105 de la revue,
année 94-95.
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