a) Pour n N , montrer qu’il existe cn Z tel que
b) Soient n N * et Pn = (n). Montrer qu’il existe A n Z* tel que
c) Soit, pour n N, πn le nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à n. On admet que πn ~ . Montrer que, pour n assez grand, ppcm(1,2,…,n) ≤ 3n.
d) Conclure.
Solution de Lionel Ponton
Pour tout n N , posons dn = ppcm(1,2,…,n) (avec la convention d0 = 1).
a) Soit n N . Alors,
dx | = (-1)nd x = (-1)nd x - (-1)nd x | ||
= (-1)n - (-1)n(-x)k-1 d x | |||
= (-1)n ln(2) + (-1)n+kxk-1 d x = (-1)n ln(2) + |
En écrivant le rationnel défini par la somme sous forme d’un quotient de deux entiers, on en déduit qu’il existe cn Z tel que
b) Commençons par remarquer que Pn est à coefficients entiers. En effet,
Pn | = (Xn)(k)((1 - X)n)(n-k) | ||
= Xn-k(1 - X)k | |||
= (-1)n-k2Xn-k(1 - X)k |
qui est une somme de polynômes de Z[X] donc Pn Z[X]. Par ailleurs, Pn est clairement de degré n. crivons-le Pn = akXk avec ak Z pour tout k [[0,n]]. Alors, d’après la question a),
Comme ppcm (d0 ,d1,…,dn) = dn, on conclut qu’il existe An Z tel que
Reste à montrer An≠0. Pour cela, posons fn : xxn(1 -x)n. Alors, par intégration par parties successives,
Or, 0 et 1 sont racines d’ordre n de la fonction polynomiale fn donc
car la fonction intégrée est continue, positive et non identiquement nulle sur [0,1].
Ainsi, on conclut que An > 0 (et donc, comme An est entier, An ≥ 1).
c) Comme πn ~, pour tout réel k > 1, il existe nk N tel que, pour tout n ≥ nk, πn ≤ k. Soit n ≥ 2, p un diviseur premier de dn et αp la valuation p-adique de dn. Alors, il existe un entier j entre 1 et n tel que pαp divise j donc pαp ≤ n i.e. αp ln(p) ≤ ln(n). De plus, un diviseur premier de dn est inférieur à n donc
Dès lors, pour tout k > 1 et tout n ≥ nk, ln(dn) ≤ kn donc dn ≤ ekn. En prenant k = ln(3), on conclut que, pour n assez grand, dn ≤ 3n.
d) Les résultats de la question b) assurent que, pour tout n N,
et donc, d’après la question c), il existe N N tel que, pour tout entier n ≥ N,
Or, pour tout réel x, x(1 - x) ≤ donc, pour tout n ≥ N,
ce qui est absurde puisque le terme de droite tend vers 0 avec n.
Ainsi, ln (2) est irrationnel.