Solution d’après Ivan Gozard
Nous allons montrer que Ga,b = n si et seulement si n et m := b - a sont premiers entre eux. Supposons, sans perte de généralité, a < b.
Montrons d’abord le caractère nécessaire de cette condition. Supposons que n et m aient un diviseur commun d > 1 (nécessairement d ≤ m < n). Pour i [ [1,d]], posons
Dans la suite, nous supposons n ∧ m = 1 et démontrons qu’alors Ga,b = n.
Commençons par citer un lemme technique classique dont la démonstration est élémentaire : pour tous ensembles X et Y , toute bijection σ : X → Y et tous i,j distincts dans X, l’identité σ • τi,j • σ-1 = τσ(i),σ(j) est satisfaite.
Poursuivons par un autre résultat classique : le groupe n est engendré par l’ensemble des transpositions de la forme τi,i+1 où i [ [1,n- 1]]. Soit en effet G un sous-groupe de n contenant toutes ces transpositions. Pour tous i < j dans [ [1,n]], on voit en particulier que n contient le cycle ci,j := (ii + 1j - 1j) = τi,i+1 •• τj-1,j. Pour tous i,j dans [ [1,n]] tels que i < j - 1, le lemme technique rappelé plus haut assure que H contient la transposition τi,j = c •τi,i+1 •ci+1,j. Ainsi, le sous-groupe H contient toutes les transpositions de [ [1,n]], si bien que H = n .
On notera désormais K = Ga,b. Pour simplifier la démonstration, nous allons manipuler le groupe des permutations de Z⁄nZ. On introduit la bijection canonique k {1,…,n}k Z⁄nZ, qui induit un isomorphisme de groupes Π : σ nπ • σ • π-1 (Z⁄nZ). Grâce à cet isomorphisme, on voit que (Z⁄nZ) est engendré par les transpositions de la forme τx,x+1, où x Z ⁄nZ . Pour x Z⁄nZ et k Z, on notera plus simplement x + k := x + k.
Posons c := Π(c) et τ := Π(τa,b), et K := Π(K). Ce dernier est donc un sous-groupe de (Z⁄nZ) contenant c et τa,b = τa,b. On observe que c : xx + 1, si bien que ck : xx + k pour tout k Z (récurrence immédiate). Le sous-groupe K contient donc cm • τa,b •c-m = τa+m,b+m. En poursuivant par récurrence, on trouve que K contient τa+km,a+(k+1)m pour tout k Z .
Comme m et n sont premiers entre eux, m est inversible modulo n. Il s’ensuit que φ : xa + m.x est une permutation de Z⁄nZ. L’application