∙ La fonction g est surjective de [0,1] sur [0,1], on a donc
∙ Soit λ une valeur propre de ϕ et f V \{0} un vecteur propre associé. La surjectivité de g permet d’écrire : ∞ = ∞ = |λ|∞, d’où |λ| = 1.
Fixons un point x0 [0,1] tel que f(x0)≠0. Pour tout n N, on a ϕn(f) = λnf, i.e. f • gn = λnf
(où gn désigne une puissance pour la loi •), en particulier f(gn(x0)) = λnf(x0). Or la fonction g
est croissante, donc la suite (gn(x0)) est monotone ; elle est aussi bornée par 0 et 1
donc elle converge vers un point fixe y de g. On en déduit que λn = f(gn(x0))⁄f(x0)
converge vers f(y)⁄f(x0). Ceci impose λ = 1 (puisque le seul complexe z de module 1
tel que la suite (zn) converge est z = 1). Ainsi la seule valeur propre possible de ϕ est
1.
∙ L’espace V est un C-espace vectoriel de dimension finie donc le spectre de ϕ ne peut être vide. On en déduit que Sp(ϕ) = {1}. Considérons l’endomorphisme ψ = ϕ - idV . D’après le théorème de Cayley-Hamilton, ψ est nilpotent (car χϕ = (X - 1)dimV ). Supposons par l’absurde que son indice de nilpotence p soit > 1. On a, pour tout entier n ≥ p,
Remarque. Il existe des exemples non triviaux de couples (V,g) vérifiant les hypothèses de cet
exercice. Par exemple, si K ⊂ [0,1] désigne l’ensemble triadique de Cantor, f l’escalier du diable
(fonction continue et croissante de [0,1] dans [0,1], constante sur chaque composante connexe de
cK) et g une surjection croissante telle que g(x) = x pour tout x K et g(x) < x pour tout xK,
alors on a f • g = f, et V = V ect(id[0,1],f) convient. Cet exemple est non trivial au sens où
g(x)≠ x presque partout.
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