Solution de Adrien Joseph
Preuve du sens réciproque Supposons que A et B sont diagonalisables et que l’on dispose d’une matrice X n,m(C) telle que AX - XB = C. On montre par récurrence que pour tout k N ,
| (1) |
Considérons le polynôme P0 égal au PPCM du polynôme minimal ΠA de A et de celui ΠB de B.
Comme A et B sont diagonalisables, ΠA et ΠB sont scindés à racines simples, donc P0 l’est aussi.
D’autres part on a P0(A) = P0(B) = 0 donc P0(M) = 0. Comme P0 est scindé à racines
simples, on conclut que M est diagonalisable.
Preuve du sens direct Supposons M diagonalisable. Les caractères diagonalisables de A et B peuvent être établis par critère polynomial, mais nous allons en donner une autre preuve pour mettre C en évidence.
Par hypothèse, on dispose d’une base = i[[1,n+m]] de Cn+m constituées de vecteurs propres de M. Pour tout i, on note λi la valeur propre associée au i-ème vecteur de . Ainsi :
| (2) |
On montre que la famille (Zi)i[[1,n+m]] est une famille génératrice de Cm. Pour tout Z C m , le vecteur de Cn+m est combinaison linéaire des vecteurs de , ce qui montre, en considérant les m dernières lignes, que Z est combinaison linéaire des vecteurs Zi . Extrayons de la famille génératrice (Zi)i[[1,n+m]] de Cm une base (Zj)jJ de cet espace.
D’après (), on a donc exhibé une base de Cm constituée de vecteurs propres de B, ce qui montre que B est diagonalisable. En appliquant le même argument à tM, qui est diagonalisable puisque M l’est, on montre que tA est diagonalisable, donc A l’est aussi.
Considérons maintenant l’unique application linéaire f de Cm dans Cn telle que pour tout j J, f(Zj ) = -Y j . En notant uC (resp. uA et uB) l’application linéaire canoniquement associée à C (resp. A et B), montrons que
| (3) |
D’après (), pour tout j J :
[Liste des corrigés]