a) Montrer que, si n N, Xn est presque sûrement à valeurs dans ]0,1[ et que l’ensemble {x ; P(Xn = x) > 0} est de cardinal majoré par 2n.
b) Si n N , calculer E(Xn).
c) Montrer qu’il existe μ2 > 0 tel que ∀n N,|E(Xn2) - c|≤ exp(-μ2n).
d) Soit p N * . Montrer qu’il existe μp > 0 et mp > 0 tels que
∀n N , |E(Xn p ) - c|≤ mp exp(-μpn).
e) Si t R +* , quelle est la limite de la suite (E(tXn))n≥0 ?
Convergence vers une loi de Bernoulli
a) Notons V n = {x R∣P(Xn = x) > 0}. On a V 0 = {c} et pour n N*,
On en déduit par une récurrence immédiate que
b) On a E(X0 ) = c et, pour n ≥ 1
c) Pour n ≥ 1,
d’où l’on déduit
d) Soit p ≥ 2. Pour n N, E(c - X) = E(Xn - X) ≥ 0 et
d’où l’on déduit
e) Soient t > 0 et p N. On a, pour Q N*
Or
donc
tudions le comportement de E(tXn) lorsque n tend vers + ∞à l’aide du théorème de convergence dominée des séries. On fixe t > 0 ; quand n tend vers + ∞
et l’on a la domination, pour p N* et n N
Comme < +∞, le théorème de convergence dominée s’applique et
Quand n → +∞, Xn tend donc à se comporter, en un sens que nous ne tenterons pas de formaliser, comme une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre c. Nous établissons en complément les deux résultats suivants.
Proposition 1 (loi forte). La suite (Xn) converge presque sûrement vers 0 ou 1 et l’on a
P(Xn → 1) = c et P(Xn → 0) = 1 - c
Pour alléger l’écriture, on suppose que Xn est à valeurs dans [0,1].
Première étape. Xn(1 - Xn) → 0 p.s.
Démonstration. Soit ε > 0
Donc P(Xn(1 - Xn) ≤ ϵ) < +∞. On en déduit classiquement, selon Borel-Cantelli, que
Xn (1 - Xn ) → 0 p.s.
Deuxième étape. (Xn) converge p.s.
Démonstration.
Comme (Xn - X) converge presque sûrement vers 0, on a
Si u [0, 1]N , notons Λ(u) l’ensemble de ses valeurs d’adhérence. On a clairement, pour u [0, 1]N ,
Ainsi
Choisissons ε0 tel que λ + (1 - λ)ε0 < 1 - ε0
On a
Or P = 0, et donc P = 0 et (Xn) converge
p.s.
Troisième étape. L’événement est presque certain.
Démonstration. On a
On note désormais A := (Xn → 0) et B := (Xn → 1).
Quatrième étape. Soit ε > 0. On a lorsque n → +∞,
Démonstration. Prouvons (i). On a P = 0, d’où
P→ 0
puis P((Xn ≥ ε) ∩A) → 0. On obtient (ii) par passage au complémentaire. Les preuves de (iv) et
(iii) sont analogues à celles de (i) et (ii).
Cinquième étape. E(Xn1A) → 0 et E(Xn1B) → P(B).
Démonstration. ∙ Montrons que E(Xn1A) → 0. Soit ε > 0
∙ Montrons que E(Xn1B) → P(B). Soit ε > 0
Sixième étape. Preuve de la proposition 1 (loi forte)
Démonstration.
Septième étape. Preuve de la proposition 2 (loi faible)
Démonstration. Soit ε ]0,1[.
selon (i) et (iv). Donc P(Xn ≤ ε) → 1 - c.
De même
selon (ii) et (iii). Donc P(Xn ≥ 1 - ε) → c.
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