a) Calculer E(det(Mn)) et V (det(Mn)).
b) Que dire des lois de det(Mn) et - det(Mn) ?
c) Soit A dans n(R) ; on pose Y = t A A. Montrer : detY ≤Y i,i.
d) Montrer qu’il existe a ]0,1[ tel que, quand n → +∞, P(|detMn| = nn⁄2) = (an).
e) Soit ε > 0. Que dire de P(|detMn|≥ nn⁄2-ε) ?
Solution de Arnaud Bégyn
a) ⊳ Par linéarité de l’espérance et indépendance des variables Xi,j,
⊳ Toujours par linéarité de l’espérance,
Si σ et σʹ désignent des permutations distinctes, on peut supposer sans perte de généralité que σ(1)≠ σʹ(1). Alors, comme la variable X1,σ(1) est indépendante de Xi,σ(i)Xj,σʹ(j), on observe
b) Les variables X1,j et - X1,j sont de même loi. Par conséquent, les lois jointes des familles (Xi,j )i,j et ((-1)δi,1Xi,j)i,j sont identiques car les variables sont mutuellement indépendantes dans les deux cas. Ainsi, les variables det(Mn) et - det(Mn) associées au déterminant de chacune de ces familles sont de même loi.
c) Si la matrice A n’est pas inversible, alors det(Y ) = 0 et l’inégalité est évidente car les coefficients Y i,i sont positifs comme sommes de carrés. Sinon, notons la base canonique de n (R ) puis appliquons le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt aux vecteurs colonnes A1 , … , An de A afin d’obtenir une nouvelle base orthonormée ʹ = (X1,…,Xn) de n(R). Alors
et donc
On remarque qu’il y a égalité si, et seulement si, l’une des colonnes de A est nulle ou si les colonnes forment une famille orthogonale libre.
d) Remarquons tout d’abord que
⊳ Si n est impair, P(|det(Mn)| = nn⁄2) = 0.
⊳ Si n est pair,
Pour tout C ]0, 1[, on a, pour n assez grand, ≤ C. Donc,
e) La question ouverte est relativement imprécise…Comme det(Mn) est centrée, l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev donne, pour tout ε > 0,
[Liste des corrigés]